![]() Au beau milieu d’un rêve qui suggère le monde Le calme blanc résonne comme une insolation C’est ainsi que travaille le silence du temps |
![]() Au lointain se rassure l’orgueil des citadelles Qu’un souffle suffirait à changer en mirage Mais la vague impression se transforme en mystère |
![]() Et le champ des possibles incrimine les routes De ne pouvoir créer l’inaccessible rêve Alors l’hésitation garde les yeux ouverts |
![]() C’est ici que finit l’espoir d’une autre vie Ici que le chemin devient un contresens Ici que l’on voudrait enfin pouvoir comprendre |
![]() Loin du monde cruel des tristes avalanches Un éden se révèle et livre sa lumière Mais le manque d’humain rend la plaine muette |
![]() Au-delà des remparts que le présent révèle Le futur envahit nos ivresses secrètes Se perdre dans l’instant ou poursuivre sa route |
![]() Dans le vaste chaos de monts en cordillère Les moments ne sont plus qu’ombres gelées par l’air Attendre patiemment que le matin surprenne |
![]() C’est dans cet horizon qui épuise les lignes Que la couleur du ciel abat toutes ses cartes Comme un mauvais joueur achève sa partie |
![]() Dans cette arène ouverte aux vents d’un nouveau jour Le silence imagine les anciens sacrifices Et les pouces figés grippent le jugement |
![]() L’espace déchiré par les sommets épars Cache pour un instant l’étrange cicatrice Et le sang peu à peu prend l’aspect d’une flaque |
![]() La plaine se dessine en des barrières fières Alors que l’on pensait que rien ne se termine Savourer l’impression d’être encore à distance |
![]() Dans ce long territoire que l’orage fragmente Le destin agonise en multiples rocailles Parfois s’évanouir dans la ouate des rêves |
![]() Et les monts silencieux que les nuages agressent Continuent à veiller sur le monde alentour Rester dans la pénombre et attendre l’orage |
![]() Sur l’horizon fragile se distinguent des signes Que l’atmosphère crypte en subtil paysage Aux incrédules rien ne peut se révéler |